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Le PEV adopte une résolution contre l’exploitation et la traite des êtres humains

Le PEV adopte une résolution contre l’exploitation et la traite des êtres humains

Aujourd’hui, lors de sa journée spéciale qui s’est tenue à Brugg, le PEV a adopté la résolution « Les êtres humains ne sont pas des marchandises ». Il appelle à une lutte cohérente contre l’exploitation et la traite des êtres humains en Suisse. La résolution demande des ressources pour des poursuites pénales efficaces, une infraction pénale spécifique à l’exploitation des forces de travail, un travail complet en matière de prévention et d’éducation ainsi qu’un changement en matière de prise de conscience sociale face à la prostitution.

« Depuis les débuts du PEV, l’engagement politique en faveur de la justice et de la dignité humaine a fait partie de son ADN. », a déclaré la Présidente du parti, Marianne Streiff, dans son discours de bienvenue, rappelant la fondation du parti il y a exactement 100 ans. « En conséquence, son engagement contre l’exploitation et la traite des êtres humains est aujourd’hui logique et évident ! ».

La Suisse reste un pays de destination et de transit de ce trafic d’êtres humains extrêmement lucratif. « Sur le pas de notre porte, des personnes sont transformées en marchandises, doivent vendre leur corps pour du sexe ou sont maintenues dans un état de dépendance afin d’exploiter leurs forces de travail dans la restauration, dans les soins privés ou sur les chantiers. », déclare Marianne Streiff. Les experts estiment que le nombre de cas non déclarés est très élevé. Et « ces crimes indicibles contre la dignité humaine sont à peine punis ».

C’est là qu’intervient la résolution « Les êtres humains ne sont pas des marchandises », qui a été signée par les personnes présentes. Elle demande :

  • l’augmentation des ressources mises à disposition par la Confédération et les cantons pour permettre des poursuites pénales  efficaces et cohérentes des délits liés à la traite des êtres humains ;
  • l’introduction d’une infraction pénale distincte pour l’exploitation des forces de travail ;
  • une prévention, une sensibilisation et une éducation extensives, en particulier contre les « loverboys » ;
  • des mesures adaptées pour un changement de prise de conscience sociale face à la prostitution. Celle-ci viole la dignité humaine et l’égalité. Elle est incompatible avec la représentation des êtres humains et de la société que nous avons en Suisse.

Auparavant, Daniel Stehlin, procureur général adjoint de Bâle-Campagne, a plaidé en faveur d’une nouvelle infraction pénale spécifique à l’exploitation du travail, qui se concentre sur les motifs des employeurs, comme par ex. l’intention de s’enrichir. Il a également expliqué les difficultés rencontrées dans les procédures pénales et l’immense effort d’investigation nécessaire, ce qui explique pourquoi, chaque année,  seule une poignée d’affaires peuvent faire l’objet d’une instruction.

Leah Edwards, de l’European Freedom Network des Pays-Bas, a tiré quelques leçons du modèle suédois de sanction des clients de la prostitution. L’utilisation de la cybernétique pose des défis complètement nouveaux. Il s’agit de créer un climat juridique, dans lequel les délits d’exploitation et de traite des êtres humains sont traités comme des crimes graves.

Irene Hirzel, gérante de l’association ACT212, a présenté la problématique des loverboys.

Patrick Frey, Chef de service « infractions structurelles » de la police cantonale argovienne, a présenté les difficultés rencontrées sur le terrain en Argovie en matière de procédures pénales contre les auteurs d’infractions, dont les commanditaires agissent souvent à l’étranger et dont les victimes ont beaucoup à perdre dans leur pays.

Résolution      Photo   Photo 2

Contact

Marianne Streiff, Conseillère nationale et Présidente du parti : 079 664 74 57
Nik Gug­ger, Conseiller national et Vice-président : 079 385 35 35
François Bach­mann, Vice-président : 079 668 69 46 (Roman­die)
Roman Rutz, Secrétaire général : 078 683 56 05
Dirk Meisel, Chargé de communication : 079 193 12 70