Lors de mes entretiens avec mes connaissances à propos d'un éventuel engagement politique de leur part, je me retrouve fréquemment confronté à l'argument de la neutralité. Mais, quel est le fondement de cette neutralité ? Est-ce la conviction que Jésus était apolitique ? Ou est-ce peut-être la crainte de gâcher sa réputation ?
Je viens de découvrir le courage dont a fait preuve Gina Schibler, pasteure de l'église réformée d'Erlenbach ZH, lors de l'assemblé générale du Crédit Suisse. Elle a osé qualifier les top-banquiers, à propos de leurs bonus excessifs, de « plus grands cambrioleurs de banques qui aient jamais existés ». Son sens de la justice l'a poussée à prendre position sur ces procédés intolérables. Aurais-je eu, à sa place, le même courage – non seulement en vue des critiques qui m'attendraient, mais aussi en vue du nombre de paroissiens qui ne manqueraient pas de me tourner le dos ?
Le coq, emblème du PEV, ose se faire voir et se faire entendre – même si cela signifie grimper sur le tas de fumier. En vue des élections prochaines, je vous invite à avoir cette même audace. Une audace qui, au-delà de votre vote, vous permet d'oser prendre position, de vous faire voir et de vous faire entendre.
Christian Meyer,
Coordinateur romand du PEV