La charité ne peut pas être criminalisée

La charité ne peut pas être criminalisée

La semaine dernière, les membres PEV du conseil se sont, avec une minorité du Conseil national, engagés en vain, pour que les personnes ne soient, à l’avenir en Suisse, plus punies pour avoir fourni une aide aux réfugiés qui en ont besoin pour des raisons humanitaires. La majorité du Conseil a néanmoins rejeté cette initiative.

Une initiative parlementaire demandait que la loi sur les étrangers et l’intégration soit modifiée, afin que les personnes qui « favorisent l’entrée, la sortie ou le séjour illégaux d’étrangers en Suisse », ne soient pas punies, si elles le font pour des raisons valables.

La miséricorde ne doit pas être punie

Les conseillers PEV du Conseil national ont, avec une minorité, demandé de donner suite à cette initiative. « Je ne comprends pas que dans notre pays, la miséricorde doit continuer à être punie. Il n’est pas possible que les personnes qui aident par charité soient traités de la même manière que les trafiquants criminels ». La Suisse doit enfin arrêter de criminaliser des personnes qui agissent pour des raisons humanitaires. C’est ce qu’ont demandé les parlementaires PEV.

L’humanité est différente du travail des passeurs

« La Suisse, forte de sa tradition humanitaire et chrétienne, doit faire une différence claire entre l’aide aux réfugiés pour des raisons humanitaires et de charité et l’aide pour des passeurs agissant dans un intérêt financier », a demandé la Conseillère nationale Marianne Streiff. « De nombreux états européens ont adopté cette approche depuis longtemps ».

Délit de solidarité
Selon la législation actuelle, l’aide aux êtres humains qui entrent ou séjournent illégalement en Suisse est punissable d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à une année. Le plus souvent, les personnes sont condamnées à des amendes et une inscription au registre pénal. Au cours des dernière années, une moyenne de 1000 personnes ont été condamnées et criminalisées de cette manière. Cela a également été le cas l’année dernière pour le pasteur Norbert Valley, qui, dans le canton de Neuchâtel, a permis à un réfugié de dormir dans son église et lui a donné à manger. Les organisations de défense des droits de l’Homme parlent dans ce contexte de « crime de solidarité ».

Pour tout renseignement :

Marianne Streiff, Présidente de parti et Conseillère nationale :  079 664 74 57
Nik Gugger, Vice-président et Conseiller national : 079 385 35 35
Lilian Studer, Conseillère nationale : 076 575 24 77
Roman Rutz, Secrétaire général : 078 683 56 05
Dirk Meisel, Chargé de communication : 079 193 12 70