Le Parti Evangélique Suisse (PEV) prend note à regret du Non à l’initiative sur l’impôt. Le consentement de plus de 40% montre toutefois que la concurrence fiscale, sous sa forme actuelle, ne peut plus être maintenue et que plus d'équilibre entre les cantons est nécessaire. "La concurrence fiscale s'est développée de manière malsaine", souligne Maja Ingold (PEV ZH), conseillère nationale. Convaincue, elle poursuit: " Nous devons limiter ses effets néfastes". Le déséquilibre entre cantons-ville et cantons-campagne en matière de charges centrales et d'efficience économique demeurera une réalité. Il est d'autant plus important d’accentuer la solidarité réciproque entre cantons et d’empêcher ainsi la spirale descendante suicidaire. Le PEV peut imaginer que les taux d’impositions cantonaux se situent à l’intérieur d’une marge prédéfinie, comme ceci est déjà le cas dans la fiscalité communale dans plusieurs cantons.
Le choix des votants de serrer la vis aux criminels étrangers a été tout aussi clair. Ceux-ci ont perdu leur autorisation de séjour. Toutefois, le PEV déplore les moyens choisis. À présent, il est du devoir de l’exécution cantonale et des tribunaux de garantir l'interprétation de l’initiative sur le renvoi qui soit conforme à la constitution et au droit international. Dans la pratique, le nombre de criminels renvoyés à cause de l’initiative ne devrait pas être plus élevé qu’avec le contre-projet. Cependant, le contre-projet aurait non seulement fourni des critères précis, mais aussi une sécurité juridique nettement plus importante.
Berne, le 28 novembre 2010/nh