LPP et biodiversité : retour à la case départ

LPP et biodiversité : retour à la case départ

Le peuple suisse a clairement rejeté la réforme de la LPP et l'initiative pour la biodiversité. Le PEV est déçu que les chances d'une prévoyance vieillesse durable et d'une protection durable de nos besoins vitaux ont été manquées. Il faut maintenant trouver de nouvelles solutions pour relever les défis qui restent urgents. Le PEV continue d'y contribuer.

Malgré le besoin avéré de réforme, les électeurs ont clairement rejeté le projet LPP. Avant même la campagne de votation, il était clair qu'il serait difficile d'expliquer ce projet complexe. Il n'a pas été possible de démontrer à la population que ce compromis sophistiqué réformerait le 2e pilier de manière équilibrée et durable.

Des pertes au lieu d'une amélioration pour beaucoup de travailleurs

Après le NON à la réforme de la LPP, la situation insatisfaisante du 2e pilier persiste. Pour le PEV, il s'agit d'une occasion manquée d'adapter la prévoyance vieillesse à la réalité sociale. Une redistribution financière des jeunes vers les vieux, qui n’était pas prévue dans le système original, continue d'avoir lieu. Le fossé avec les rentes des personnes travaillant à temps partiel ou auprès de plusieurs employeurs, continue de se creuser. Et les travailleurs âgés continuent d'être désavantagés sur le marché du travail en raison du niveau élevé de leurs cotisations salariales.

« Le NON à la LPP signifie un retour à la table des négociations ! Car au vu de la situation prévalente tout-à-fait désolante, nous ne pouvons tout simplement pas faire l'économie d'une réforme du 2e pilier. »

Lilian Studer, Présidente du PEV Suisse

Malheureusement, les opposants à la réforme ont utilisé à plusieurs reprises des chiffres erronés lors de la campagne de votation, ce qui a provoqué un sentiment d'insécurité chez les votants et a finalement empêché ce compromis équilibré d’être adopté. Le PEV continuera à s'engager imperturbablement pour un développement et une sécurité de la prévoyance vieillesse susceptibles de recueillir une majorité. Il attend des syndicats et des partis de gauche qu'ils s'engagent également de manière constructive dans ce processus.

 

Biodiversité : une obligation impérative pour le Conseil fédéral et le Parlement 

L'initiative sur la biodiversité a elle aussi été nettement rejetée par les électeurs. Pourtant, il est scientifiquement prouvé que la biodiversité est menacée. Le changement climatique s'accompagne d'une disparition progressive des espèces à l'échelle mondiale. La Suisse est particulièrement touchée par la perte de biodiversité.

Pour le PEV, il est clair que ces développements constituent une menace sérieuse pour nos besoins vitaux. La Suisse est loin de maîtriser cette menace. Malgré cela, le Conseil fédéral et une majorité parlementaire bourgeoise ont réussi à convaincre les électeurs, en argumentant que les bases légales actuelles seraient suffisantes pour protéger la biodiversité. Ces paroles doivent maintenant être suivies d'actes : le PEV attend du Conseil fédéral qu'il prenne des mesures efficaces pour la protection de la biodiversité et continuera à les réclamer avec insistance au Parlement.

« J'attends du Conseil fédéral qu'il aille maintenant de l'avant dans la protection de nos besoins vitaux. Il faut des mesures efficaces pour une eau propre, des sols fertiles et la préservation de la diversité animale et végétale. »

Nik Gugger, Conseiller national PEV, ZH